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Dans ma tête
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Dans ma tête
5 août 2010

Oui, bon, je sais: j'ai passé l'âge de ces trucs-là

Mais quand même.

S'il y a un seul Disney qui mérite d'être vu, c'est bien Mulan. Ce film a été nominé pour plusieurs prix prestigieux pour sa musique.

À dix-neuf ans, je regarde encore ce film. Faut dire que l'intrigue m'est sympathique: ce n'est pas une histoire d'amour (au contraire, on y voit des gens se battre!) ni de princesse (ou de fille qui deviendra une princesse), mais plutôt un courageux sacrifice pour un proche et une quête d'une manière différente de prouver sa valeur. L'un des rares films de Disney, aussi, où les personnages ne sont pas tous Caucasiens: en effet, Mulan est chinoise. 

(Pour ceux qui ne connaissent pas, je résume vite vite: Mulan se déguise en homme pour prendre la place de son père dans l'armée qui défendra le pays, risquant ainsi la peine de mort si sa supercherie est découverte.)

Après avoir vu les versions françaises du Québec et de la France, je peux dire que je préfère nettement la version de mon enfance. D'abord, à mon avis, les voix françaises sont atrocement fausses. Pas musicalement fausses, fausses comme dans affectées. Trop hautes, souvent. Désagréables. Vous objecterez peut-être en disant que je suis habituée au doublage québécois et que c'est pour cela que la version de France me semble étrange. Pas vraiment: j'ai aussi écouté la version originale, en anglais, et elle n'est vraiment pas aussi déplaisante de ce côté-là.
Je remarque que la version de France colle beaucoup plus mot à mot à la version originale que la version Québécoise. Tant que le propos reste le même, je ne préfère ni l'un ni l'autre, mais je trouve ça bien de prendre de petite libertés de temps en temps. Par exemple, lorsque dans la version originale, un personnage, découragé, dit «we've got a long way to go», en France et au Québec, on l'a respectivement remplacé par «nous avons un long chemin à faire» et «on n'est pas sorti de la risière». Personnellement, je crois que quant à la substitution de France, on peut relativement bien, en le retraduisant mot à mot en anglais, retrouver la version originale, alors que la version française américaine adapte au contexte une expression très usitée en français. Je préfère ça: ça aide à oublier qu'on ne regarde pas la version originale et ça donne de la qualité au doublage.
Par contre, parfois, je dois reconnaître que les chansons la version québécoise est moins poétique que celle d'Europe. Le vocabulaire, moins riche. Néanmoins, il arrive dans les deux versions que, à mon avis, les vers ne collent pas aussi bien à l'histoire que dans la version originale. Ce sont des choses qui arrivent, j'imagine: on ne peut pas toujours parfaitement traduire, on doit toujours faire quelques petites digressions qui, au final, ne sont pas aussi bien qu'en vrai. 

Bref, je reste fidèle à «ma» version, pour ses voix plus douces, plus vraies. Mais je ne crache pas non plus sur la version européenne de la chanson Réflexion, qui, dans la première moitié, me plaît plus que celle que je connais depuis des années. Sauf, évidemment, la voix (parce que, hé, c'est pas parce que tu nous montres que tu sais crier haut et fort que tu es une bonne chanteuse!).

Mais bon.

Euh... Est-ce que je viens vraiment de faire la critique d'un film pour enfant sorti il y a plus de dix ans, moi?
Putain...

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